printer-d2t2 Les imprimantes à sublimation thermique permettent d'imprimer des photos de très bonne qualité qui ne blanchissent pas au fil des années.
Et pour un tel résultat, elles utilisent une technologie bien plus subtile que la simple propulsion d'une encre liquide sur du papier...

 

 

Les pros de la photo connaissent depuis quelques années ces imprimantes à sublimation thermique, appelées aussi imprimantes D2T2 (pour Dye Diffusion Thermal Transfer). Bien qu'elles soient plus lentes et plus chères que les imprimantes courantes, elles les ont très vite convaincus grâce à leur rendu similaire à la photo argentique. Sans compter qu'elles permettent aussi permis le transfert d’images numériques sur des tasses ou des T-Shirts.

Elles sont maintenant  commercialisées pour l’impression de photos des particuliers. Mais il faut y mettre le prix, à l'achat et - surtout - à l'utilisation !

 

Comment ça fonctionne ?

Ces imprimantes utilisent le phénomène de la sublimation thermique (d'où leur nom !), autrement dit le passage de l’état solide à gazeux, stimulé par un coup de chaud.

L’encre est de la cire colorée, fixée sur une feuille de plastique qui passe entre le papier et la tête d’impression.
Imprimante-sublim-3-fellay.pngLorsqu’elle est portée à 200 °C par les minuscules éléments chauffants de la tête d’impression, la cire passe à l’état gazeux (sublimation).
Elle se dépose alors sur le papier où elle redevient solide en refroidissant (condensation). 

La tête d’impression est faite de plus de 100 éléments chauffants par centimètre, commandés individuellement et qui peuvent être portés à 256 intensités de chauffage différentes.
Pour chaque couleur de base, le dépôt peut donc dosé à 256 intensités différentes, du « très pâle » au « très coloré ».

Voilà pour le dépôt d'un seul pixel, en une seule couleur (ici le bleu).

Imprimante-sublim-4-fellay.pngPour imprimer une photo entière, les cartouches d’encre contiennent sur un rouleau au moins les trois couleurs de base c'est-à-dire le jaune, le magenta et le cyan (mais certaines imprimantes utilisent jusque 6 couleurs différentes).

Il faut un passage pour chaque couleur à déposer sur le support.
Un dernier passage permet de recouvrir le tout d’un film protecteur.

 

Résultat ?

Malgré la résolution limitée à 300 dpi, avec 16,7 millions de couleurs possibles par pixel, les grains n’apparaissent pas même à la loupe et les photos bien plus nettes et précises que celles imprimées traditionnellement (elles, juxtaposent de petites zones de couleur et laissent le soin à nos yeux de faire le mélange).
Les spécialistes vous diront que les couleurs sont très proches de la réalité et le rendu similaire à la photo argentique.

Et grâce au film protecteur anti-UV, les photos obtenues résistent à la lumière et gardent leurs couleurs éclatantes au fil des années, contrairement aux photos imprimées par jet d'encre dont l'encre blanchit progressivement.

 

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Les infographies de cette page ont été réalisées par Sandrine Fellay pour Science&Vie Junior Hors Série : cet article reprend les informations que j'ai utilisé pour écrire l'article "Machines à changement d'état à votre service" (Science&Vie Junior Hors-Série "Matière en folie" - octobre 2012)

 

Auteur du site

id_vero_2008_50x59.jpgVéronique Parasote
Docteur en physique
Journaliste scientifique

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